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La tragédie du réchauffement climatique : du cinquième rapport du GIEC à la Conférence Paris-Climat 2015
Article | Annales des Mines - Responsabilité et environnement | 77 | 1 | 2015-02-23 | p. 14-20 | 1268-4783
Les différents rapports du GIEC ont toujours marqué le franchissement d’une étape dans la lutte contre le changement climatique. Le premier, paru en 1990, a conduit à l’adoption, lors du Sommet de la Terre à Rio en 1992, de la Convention-cadre des Nations Unies contre le changement climatique. Le deuxième, publié en 1996, a débouché sur le protocole de Kyoto, signé en 1997. Le troisième, en 2000, a mis en avant la notion d’adaptation, qui a été largement reprise dans les négociations ultérieures. Le quatrième (2007) a permis d’acter à 2?C la hausse de la température à ne pas dépasser et a conduit au quasi-accord de Copenhague, puis à celui de Cancún.Quelles seront les conséquences du cinquième rapport du GIEC, dont la synthèse a été rendue publique fin octobre 2014 ? Permettra-t-il de finaliser l’Accord de Paris ou sera-t-il considéré comme le rapport de trop qui ne fait que répéter la même chose depuis 20 ans1 ? Avant de tenter de répondre à cette question, cet article en rappellera les principaux enseignements, s’interrogera sur quelques-unes de ses conclusions et cherchera à en tirer quelques conclusions pour l’accord mondial qui devrait être signé à Paris fin 2015.