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Effet de commerce. La circulation d’une image
Article | Recherches sur Diderot et sur l’Encyclopédie | - | | p. 11-19 | 0769-0886
L’être humain est une « chose qui ne s’échange point, ne s’acquiert point », il ne peut devenir un « un effet de commerce » : le discours d’Orou dans le Supplément au Voyage de Bougainville contre l’aliénation marchande des êtres possède la même force que celui du vieillard contre le colonialisme. Il reprend une métaphore qui s’est imposée dans le roman libertin depuis les Mémoires du comte de ***. Le héros de Duclos quittait une de ses maîtresses pour la rendre à la société « comme un effet qui devait être dans le commerce. » Le commerce désigne le lien social et l’échange marchand. L’image se répète de roman en roman jusqu’à intégrer l’idée de spéculation, de valorisation par la seule circulation.