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« Voyager c’est traduire. » Relire le Voyage en Orient de Lamartine à la lumière de Raymond Schwab
Article | Revue de littérature comparée | 374 | 2 | 2020-09-22 | p. 149-162 | 0035-1466
On voudrait ici proposer l’hypothèse selon laquelle le Voyage en Orient (1835) de Lamartine révèle la même fascination face à l’islam que celle décrite par Schwab dans La Renaissance orientale (1950) à propos de l’Inde. Le journal de voyage lamartinien contribue à instaurer une nouvelle relation à l’Orient, qui s’appuie sur des médiateurs dont le rôle est capital pour comprendre la démarche d’ouverture à l’autre de son auteur. On prend pour exemple de ces figures médiatrices le guide-interprète Mazoillier, l’agent consulaire Beaudin, enfin le portrait idéalisant du Turc en pieux philosophe auquel s’identifie le narrateur dans certaines de ses descriptions de Constantinople.